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des collines, des vallons corréziens au soleil couchant

Nous avons passé l'été 2018 en Corrèze près d'Albignac, dans un petit chalet paumé au milieu des champs et des forêts. J'ai été séduite par cette région verdoyante aux reliefs doux et vallonnés. Nous avions eu un été très chaud, et la fraîcheur arrivait avec joie chaque soir. Nous montions alors en haut de la colline au dessus du chalet et regardions tranquillement le soleil se coucher avec des tons roses et dorés.

C'était avant la pandémie, avant de savoir ce qui venait, quand nous écoutions seulement le chant des grillons sans penser au lendemain.


J'ai voulu retranscrire cette vue en gravure. C'était difficile, parce que je voulais faire ressortir la multitude de couleurs qui passe quand le soleil d'une journée chaude se couche. Il reste la chaleur qui rosit le ciel, les ombres qui enveloppent les arbres dans des coloris presque mauves, bleus et la fraîcheur qui arrive dans les feuilles vertes.

J'aurais voulu ne garder que 5-6 couleurs, mais je n'ai pas pu. Je suis montée à 8-9 dans le dessin, et concentré 2 ocres en un seul.

J'avoue que c'était ardu et que j'ai beaucoup douté tout le long du processus.

J'ai du modifier mes couleurs à plusieurs reprises, refroidi le vert, puis quand passée sur le papier, la couleur ocre est apparue marron foncé, je l'ai changée en orange, qui, sur le vert a donné un ocre acceptable. Les couleurs sur le papier une fois sèches sont toujours plus foncées que lorsqu'elles sont mélangées.

Passer le vert sur le ocre ? J'aurais peut-être pu, mais c'était trop tard. Les inconvénients de la réduction, pas de retour en arrière.

Puis le vert foncé, dernière couleur, qui se dévoile presque noir et ferme complètement le relief. J'ai du éclaircir de beaucoup ce vert, le choisir presque émeraude clair.


Au final l'ensemble se tient, mais à chaque étape, j'ai retenu mon souffle, repris les couleurs, mélangé d'autres, fait des tests, avant de tourner la presse sur le papier japonais.



Au final, c'est bon, je suis de retour sur la colline, j'aimerais bien y être en vrai, retrouver la chaleur des fins de journées, la sensation de vacances, qui, en février est bien loin de nous, comme les jours chauds. Qu'à cela ne tienne je les fais venir sur le papier, c'est déjà un petit bonheur en soi.


Voici "Crépuscule dans la vallée du Donjou" 29 exemplaires, 10 à la vente en ligne.

Les plaques avant gravures avec le dessin reporté au calque.













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